Insultes Made In Marocco
Le bikhirisme : « Le7mar li Galhalike »
Littéralement « l’âne qui te l’a dit » Signifiant « c’est qui l’âne qui t’a bourré le crâne avec ses conneries » mais par extension utilisée comme synonyme de « espèce d’âne ».
Le sens de la famille : « Allah ye7ere9e jede waldine mouke elkelbe».
Littéralement « Que le clébard de grand-père des parents de ta mère brûle en enfer ». Ce qui nous permet de constater le niveau générationnelle auquel remontent les affinités familiales marocaines. Le chien étant rajouté pour rehausser le niveau intellectuel de ton ascendance bien évidemment (au grand détriment de la famille canine).Cette phrase est particulièrement adaptée envers ceux qui arguent de leur « sang bleu ».
La concurrence économique: ”Allah yekhlike belkhela”
Essayez de la traduire celle là !!!! Le mieux que j’ai trouvé c’est celle-ci : « Que tu sois anéanti par le néant». Grande œuvre des insultes marocaines, elle suggère le trou de noir, le point du non retour, la chute de laquelle tu ne peux te relever, le fonds que tu ne peux toucher parce que justement c’est sans fin.
Le sens de l’adaptation : " Allah ye3tike ma 3ta L……."
Littéralement « que tu reçoive ce qui a été donné à/au…. ». Ceci est un juron personnalisable à souhait.
Il se base sur le référentiel de chacun mais surtout sur celui de la cible visée.
Ainsi dans le domaine politique internationale, on va se référer au Darfour, dans le monde économique on peut renvoyer vers Enron, au niveau national vers Mustapha Fakhir et au niveau local à Fatna la fille des voisins, qui en s’entichant de Brahim l’épicier, est tombé enceinte, s’est fait viré de la maison, a avorté, fait les trottoirs et les jardins publics et est morte du syphilis au milieu d’un rond point.
L’amour maternel : " ychwini fike "
Ceci est généralement réservé aux mamans, voir aux personnes très proches. Littéralement « que je grille en toi », mais signifiant plutôt « que je sois chagriné par ton deuil».D’une énorme subtilité, on évoque en même temps le châtiment exemplaire que ta race mérite (crever), tout en soulignant la grande affection que j’ai pour toi et le grand chagrin (nécessaire toutefois) que ta perte me causerait.
L’hypocrisie sociale : " Lehla ye7yike "
Littéralement « que tu ne vives point ». Extrême non ? eh ben imaginez que cette expression est utilisée généralement dans des discussions bon enfant, pour dire « ah non, plutôt toi ». Juron typiquement féminin, il symbolise parfaitement les relations très cordiales qu’entretiennent les femmes en société, puisque sans entacher nullement leur entente, elles préservent l’objectif de résultat qu’elles espèrent pour leurs prières et vœux.
Les hopitaux marocains : " Ghan7ayere fike al2atiba."
D’une grande violence verbale accompagné généralement par une plus grande physique, il signifie « je m’en vais rendre les toubibs perplexes sur ton cas ». Sous-entendant bien sûr des dommages physiques devant lesquels la science serait impuissante ainsi qu’un renvoi vers la grande qualités de nos médecins (spéciale dédicace aux médecins qui lisent :-p).
La sadique perversion : " ye3tike L7ekka feterma ou 9elete dfare "
Mélange de tabou social, sadisme extrême et certainement une petite dose d’homophobie le tout enrobé d’un grand sens de l’hygiène.
Littéralement « que ton trou du cul te démange mais que tu n’aies point (très peu) d’ongles», il renvoie vers une succession de grands malheurs que tu espère pour ton interlocuteur de manière simultanée et concomitante. Généralement émanant d’une femme envers un homme, elle l’agresse d’abord dans ce qu’il a de plus cher (son trou du cul), l’enrobe d’envies irrépressibles (la démangeaison) et une impuissance notoire (pas d’ongles), l’achevant par le renvoi implicite vers la seule solution restante pour se soulager (se faire enculer).